Aimons Saint-Gratien en val d'oise

Histoire

La carte ci-dessus date de 1674 (source Gallica). Elle fut établie par l'académie royale des sciences de Paris. Les noms de communes se rapprochent déjà de nos appellations d'aujourd'hui, mais, d'une carte à l'autre ceux ci restent parfois différents.
Cette seconde carte, de la même époque nous laisse deviner le passage de la Chaussée Jules César (source Gallica).

Origines

Depuis l’an 96, la chaussée Jules César relie Lyon à Barfleur (Manche) en passant par Lutèce. Non loin de la voie romaine, au pied d’une colline, un grand étang poissonneux et des forêts giboyeuses attirent quelques cultivateurs qui y établissent une métairie. Vers l’an 1000, les eaux arrivent au niveau de l’Église actuelle. Le lac est plus vaste qu’aujourd’hui, le terrain est tourbeux et mouvant. Les puissants seigneurs de Montmorency assèchent son pourtour grâce à une main d’oeuvre soumise.

Vers l’an 1015, Roger de Blois, évêque de Beauvais obtient de l’évêque d’Amiens la translation du corps de celui qui allait devenir notre saint patron. Depuis la Somme, lieu de sa persécution en 303, les reliques de Saint Gratien sont transportées au monastère Notre-Dame de Coulombs, près de Chartres. Au sein de la Seigneurie de Montmorency, le passage des reliques marque fortement l’esprit des habitants qui décident de la construction d’une chapelle. Celle-ci s’entoure ensuite de quelques habitations, le tout vers la rue Sœur Angèle (précédemment dénommée rue aux Chiens, puis rue de l’Etang) et la rue Deschamps (précédemment dénommée rue de l’Eglise, puis rue Mathilde).

Au Moyen-Age, la terre de Saint-Gratien est partagée entre les Montmorency, l’abbaye de Saint-Denis et le prieuré de Conflans.

A la fin du XIIe siècle, l’histoire nous a laissé le nom des premiers possesseurs de la terre de Saint-Gratien : Mathieu le Bel et ses hommes-liges Guillaume de Cornillon et Yves de Musavenne. Alors ratachée au prieuré de Saint-Denis, un acte de l’an 1293, nous indique qu’elle serait passée aux mains de la Seigneurie de Montmorency. Quatorze villages sont cités dans celui-ci, à savoir Sosoi, Groloi, Montmeignie, Andeilli, Magafin, Moulignon, Métiger, Tour, Yeaubone, Ermon, Sarnoi, Franconville, Saint Gratien et Espineil.

Contrairement à ce qu’il advint des localités voisines, la terre de Saint-Gratien aurait été ensuite rattachée au prieuré de Conflans Sainte Honorine (Yvelines) qui dépend lui-même de l’abbaye du Bec d’Hellouin (Eure). Cette dernière finissant par la céder à Jean Poisle dont l’une de ses descendantes épousera le père du futur Maréchal de Catinat.

Nombre de documents traitant de l’histoire de notre commune indiquent que le nom primitif du village était Gailleville et qu’il était connu dès le Haut Moyen Age, voire même l’époque gallo-romaine. Ce nom (Sanctus Gratiani de Gailleville) n’apparait en fait qu’au XVIIe siècle dans un document ecclésiastique.

Détail d'une carte de Cassini du XVIIIe siècle (cassini.seies.net)