Patrimoine Visible
La statue d'Andromède
Lorsqu’elle présente le parc de la princesse Mathilde dans la Revue du XIXe siècle (p. 393), Marc de Montifaud décrit dans les détails les pelouses et les allées. Elle précise :
Plusieurs groupes de marbre, entre autres une Andromède, signée Francheschi, d’une facture largement comprise, d’une conception neuve, d’un cachet palpitant d’intérêt; les contractions des muscles qui se tordent sous les chairs, au sein de ce paysage éclatant, sont d’un invincible effet. Tout autre qu’un amateur d’élite eût donné la préférence à l’une de ces riantes personnalités du poème des jardins, faune railleur, satyre endormi, chasseresse aux courbures sveltes. Mme la princesse Mathilde a préféré inaugurer l’entrée de son habitation par ce grave incident d’un récit chanté par le pasteur des vallons de la Béotie.
Aujourd’hui, cette statue est toujours visible dans un jardin, à l’angle de l’avenue Terré et l’avenue Gabriel Péri.
Louis-Julien (dit Jules) Franceschi (1825-1893) fut un élève de François Rude. Médaillé en 1861, 1864 et 1869, et Chevalier de la Légion d’Honneur en 1874, il exposa plusieurs œuvres au salon de Paris à partir de 1848. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans de nombreux musées dont ceux d’Amiens, Besançon, Nîmes, Paris (Comédie Française), Reims et notamment à Troyes, dans sa région d’origine.
Selon la mythologie grecque, Andromède, enchaînée pour être livrée au monstre suscité par Neptune, attend d’être délivrée par Persée.