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Bannière visible dans l'église de Saint-Gratien (Somme) Reliquaire contenant le crâne de Saint-Gratien (église de Saint-Gratien, dans la Somme) |
Selon l'hagiographie du diocèse d'Amiens (document en accès restreint - réservé aux personnes enregistrées), c'est uniquement par la tradition que nous savons que Gratien fut berger, ou du moins qu'il en remplit les fonctions. Né à Rome, au IIIème siècle, la légende en fait un sénateur. Converti au catholicisme, il quitte sa famille et ses biens pour évangéliser la Gaule alors occupée par ses compatriotes. Il se fixe dans un petit village de la Somme, près d'Amiens. Pour s'intégrer à la population afin de mieux lui faire partager sa foi, il se fait berger. A l'époque des persécutions, un chef romain : Rictovaire, le martyrise pour qu'il renie sa foi. Devant son refus, on lui tranche la tête en l'an 303. Son corps est enterré au village.
Au sein de la Seigneurie de Montmorency, le passage des reliques marque fortement l'esprit des habitants du petit village de Gailleville. Ils décident de désigner leur cure du nom du martyr. On raconte qu'un bras du Saint resta dans la commune. 700 ans plus tard, en 1770, alors que le corps était toujours à Coulombs, sa tête fut rapportée dans la Somme. A la révolution la chasse d'argent fut transportée à Paris. Elle fut sauvée par un employé de la Monnaie et revint à l'Archevêché après la tourmente. En 1830, au sac de l'Archevêché, les précieuses reliques furent jetées dans la Seine. En 1890 le curé de Saint-Gratien (Val d'Oise) transmit à l'Évêché d'Amiens, par l'intermédiaire de l'Évêque de Versailles, une demande pour obtenir un morceau de la relique. Celle-ci parvint à notre paroisse, le 10 novembre 1890. |
Reliquaire contenant un petit morceau du crâne de Saint-Gratien (église de Saint-Gratien dans le Val d'Oise) |