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Le 20ème numéro de notre revue Saint-Gratien en V.O. est paru. Il est disponible à...
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Avenue Gabriel Péri - Le château de la princesse Mathilde La maison de la princesse Mathilde à Saint-Gratien - Paris, Musée Ernest Hébert Saint-Gratien, la chambre de la princesse Mathilde - Paris, Musée Ernest Hébert Sain-Gratien, le billard de la princesse Mathilde - Paris, Musée Ernest Hébert La chambre de la princesse Mathilde à Saint-Gratien - Paris, Musée Ernest Hébert Le château de la princesse Mathilde vers 1965 Le château de la princesse Mathilde aujourd'hui L'escalier monumental du hall d'entrée Le lustre du hall d'entrée |
On raconte que pour servir de point de vue au château de la duchesse de Saint-Leu-la-Forêt, la reine Hortense de Beauharnais (1783-1837), fille de Joséphine, on fit bâtir à Saint-Gratien une demeure qui, visible depuis là-bas, agrémentait joliment la vue. Le comte de Luçay était propriétaire de presque toute l'ancienne terre seigneuriale de Saint-Gratien, lorsque la chrysalide du Consulat à vie sortait de sa coque trop étroite avec les ailes de l'Empire. En qualité de préfet du palais, M. de Luçay était tenu parfois au courant des plus petits désirs de l'impératrice Joséphine et de sa fille, qui était la reine de la Vallée avant d'être la reine de Hollande. Il y avait, en ce temps-là, dans un salon du palais de Saint-Leu, des glaces tellement bien disposées qu'elles réfléchissaient toute la campagne à trois lieues à la ronde. La reine Hortense en profitait pour passer constamment en revue tous ses voisins. Sa Majesté tournait souvent les yeux du côté qu'avait habité le héros de Staffarde et de la Marsaille. Elle y voyait l'eau bleue du lac, glace que répétait merveilleusement une autre glace. Mais il n'y avait pas encore de blanches maisons tranchant sur la masse verte des arbres du parc et du bois Jacques. Le château de Catinat disparaissait au fond de Saint-Gratien, sans qu'on le vit des hauteurs de Saint-Leu, dans le cristal de ce polyorama. Il manquait quelque chose, selon la reine Hortense, sur ce point-là du paysage, et surtout dans la partie haute de l'admirable parc de Saint-Gratien. Que pouvait être ce quelque chose ? M. de Luçay y fit mettre un palais. Une pensée de la reine Hortense avait pour ainsi dire posé la première pierre de l'édifice ; une auguste visite, celle de l'empereur, couronna l'œuvre. (...) Après une longue promenade dans les allées séculaires du grand parc, et autour de ce lac appartenant encore, comme la source Cotte, la source de la Pêcherie et presque tout le territoire de l'établissement thermal, à M. le comte de Luçay, une fête eut lieu dans les appartements. Il n'en fallait pas davantage pour que les sénateurs, les généraux, etc., vinssent demander tour à tour quelques heures d'hospitalité au nouveau seigneur. Celui qui y revenait le plus souvent, comme ami de la maison, était le maréchal Exelmans. Deux ans après son installation dans la commune, M. de Luçay devient, en 1808, maire de Saint- Gratien. Il le restera jusqu'en 1815. En 1817, tout en restant au château Catinat, il vend le Château neuf. Il meurt à Paris le Ier novembre 1836 et est enterré au cimetière de Montmartre. En 1847, un certain M. Benoît Bisson se rend acquéreur des châteaux et du parc environnant. Il scinde la propriété, élève un mur entre les deux constructions et fait percer un route qui passe devant le château Neuf. Samedi 14 novembre_1874--Fin de journée assez grise. La princesse un peu enrhumée, et qui éternue à se faire sauter le crâne, est chez elle, comme retirée dans la fourrure de son veston bleu. Benedetti souffrant d'un rhumatisme garde la chambre. Mme Guyon et Mme Gautier ont la migraine. Mlle Abbatucci qui a voulu faire des papiers granités, à souffler de l'encre verte dans un pulvérisateur, prise de mal de cœur, a été se coucher. Le rayonnement du Château Neuf cesse au décès de la princesse Mathilde en janvier 1904. Ne laissant aucun héritier, le parc et son château reviennent au prince Louis Joseph Jérôme Napoléon. Celui-ci cède le tout à la société Immobilière de la Banlieue de Paris le 30 juillet 1904. Alors que le parc est loti pour être vendu, le château passe de main en main et se dégrade au fil des ans. En décembre 1967, il est déclaré insalubre. En 1970, la municipalité engage des pourparlers avec les 4 copropriétaires pour acquérir la demeure. Dans un premier temps, on envisage de la détruire. Celle-ci est finalement réhabilitée en 1985 et transformée en appartements privés. Un escalier monumental reste le seul vestige de l'aménagement intérieur de l'époque.Blabla |