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Des gratiennois se souviennent et racontent comment ils ont vécu cette période unique de nos vies...
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Placé sous un balcon, et à peine visible, une console tranche par son décor avec la sobriété du château. |
Un plan du XVIIe siècle (ici à gauche), conservé aux archives du musée Condé à Chantilly, laisse supposer, face à l'église, la présence d'un château médiéval à quatre tours d'angle, entouré de douves. C'est sans doute là que loge la famille Poisle lorsqu'elle vient, au cours du XVIe siècle, sur ses terres de Saint-Gratien. Sans doute partiellement en ruine, et peu adapté à la vie pastorale de l'époque, Jacques Poisle (1559-1623), grand-père maternel de Nicolas de Catinat, en démoli une grande partie et transforme le pan sud du bâtiment dans le modèle typique des constructions du début du XVIIe siècle. L'usage restreint de la pierre de taille et la modestie du bâtiment sont des constantes de l'architecture de l'époque. Elles s'expliquent par un contexte économique et politique difficile au lendemain des guerres de religions et de la reconquête militaire du royaume menée par Henri IV. On y retrouve un avant corps central à fronton encore peu développé; des pavillons latéraux cantonnés de chaînages de pierre et de hauts combles à la française. C'est l'archétype du domaine seigneurial rural de l'époque, avec en complément du bâtiment, un parterre à la française, côté jardin et, vers le village une avant-cour bordée de communs.
Vient enfin la princesse Mathilde qui acquiert le château après y avoir été un temps locataire. La princesse avait déjà acheté en 1953 le château Neuf. Avec ce second bâtiment, elle souhaitait offrir à certains de ses invités une maison d'amis. M. de Vergenne et sa famille ont habité ce vieux château pendant la révolution. Le parc était encore alors d'une immense étendue qu'on évalue à plus de 250 hectares. Le lac d'Enghien en était la pièce d'eau. Une majestueuse allée d'ormes le traversait dans toute sa largeur. Une allée d'acacias partait aussi de Saint-Gratien et remontait du côté du hameau appelé encore La Vache-Noire. Aujourd'hui, ce qu'il reste du parc, séparé de la cour par une vieille grille en fer, ressemble à un jardin de pensionnat. C'est par trop délaissé pour une habitation; mais ce n'est pas encore assez pour une ruine. Au début du XXe siècle, le château Catinat accueille une fabrique de liqueurs puis l'Association de la Mission en faveur des Arméniens Catholiques. Le 1er août 1954, la ville de Saint-Gratien l'acquiert pour y installer une partie des services municipaux. Le château est ensuite classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 19 mars 1965. Le château de Saint-Gratien selon une gravure du XVIIIe siècle. |
Le château Catinat aujourd'hui |